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Faut-il vraiment tout automatiser en tant que développeur ?

Illustration d’un développeur partagé entre une installation simple par glisser-déposer et une configuration DevOps complexe avec scripts, pipelines et automatisation.

En tant que développeur, automatiser est devenu un réflexe presque naturel. Dès qu’une tâche devient répétitive, on pense script, cron, webhook ou pipeline.

Et souvent, automatiser en tant que développeur permet de gagner du temps, d’éviter les erreurs humaines, et de fiabiliser les processus.


Mais entre la volonté d’optimiser et la tentation de tout automatiser, il y a un équilibre à trouver.

Parce qu’à force de vouloir gagner du temps, on finit parfois par en perdre.

Alors, faut-il réellement tout automatiser ?

Spoiler : non. Et voici pourquoi.


L’automatisation : un superpouvoir à double tranchant

Automatiser, c’est :

  • Éviter les erreurs humaines
  • Gagner du temps à long terme
  • Industrialiser des tâches complexes
  • Améliorer la fiabilité

Mais automatiser, c’est aussi :

  • Ajouter de la complexité
  • Multiplier les points de défaillance
  • Créer du code « caché » qu’on oublie avec le temps
  • Perdre en flexibilité

Exemple vécu : une installation “simple” qui dérape

Récemment, j’ai voulu installer un CMS pour tester une idée rapide.
Méthode classique ? Un petit glisser-déposer avec FileZilla, 5 minutes top chrono.

Mais le DevOps en moi s’est réveillé :

  • Fork du repo GitHub du CMS
  • Intégration continue avec webhook
  • Déploiement automatisé via push
  • Tests unitaires déclenchés à chaque commit

Résultat ?
Une journée complète pour un test qui aurait pu être fait en 10 minutes.

Est-ce que c’était inutile ? Non.
Mais est-ce que c’était prioritaire ? Pas vraiment.


Quand automatiser (et quand ne pas le faire)

À automatiser :

  • Tâches répétitives avec faible valeur ajoutée
  • Déploiement en production (après validation)
  • Sauvegardes, monitoring, alertes
  • Nettoyage, tests, mises à jour récurrentes

À éviter (au début) :

  • Prototypes ou tests rapides
  • Tâches manuelles ponctuelles
  • Fonctions non stabilisées ou en exploration
  • Projets personnels « à l’instinct »

L’astuce : documenter avant d’automatiser

Avant d’automatiser un processus, documente-le manuellement une fois ou deux.
Si tu répètes la même procédure trois fois, alors seulement, pense automatisation.
Et garde en tête : automatiser, c’est aussi ajouter du code à maintenir.


L’automatisation est un excellent outil. Mais ce n’est pas une fin en soi.

En tant que développeur, ton objectif n’est pas de tout rendre automatique.
C’est de rendre le travail plus fluide, plus fiable, et plus pertinent.
Et parfois, ce qui est simple… doit rester simple.


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Je suis développeur web de formation, avec un gros bagage en autodidacte, et un pied dans le monde de l’IT au sens large : web, DevOps, systèmes, automatisation... Je suis pas du genre à rester bloqué sur un seul outil ou langage : j’aime comprendre ce que j’utilise, aller au fond des choses et mettre les mains dans le cambouis quand il faut. J’écris comme je pense : sans détour, sans flamme, mais avec du vécu. Je parle d’éducation numérique, de dépendance à l’IA, de réflexes qui foutent en l’air notre capacité à réfléchir. Et je le fais pas pour buzzer, mais parce que je vois les dérives tous les jours, et que j’ai pas envie qu’on laisse ça passer comme si de rien n’était. Pas besoin d’être expert pour comprendre ce que je dis. Mais faut être prêt à entendre des choses qu’on n’a pas envie d’assumer.

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