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Génération Z : un bac volé à coups de ChatGPT ?

Élève de la génération Z utilisant une IA comme ChatGPT pendant une épreuve du bac, illustrant la perte de réflexion personnelle et la dépendance technologique.

La génération Z bac IA, c’est un cocktail explosif qu’on a laissé fermenter. Aujourd’hui, nos lycéens rédigent des dissertations, font leurs oraux blancs et résolvent des problèmes complexes… sans lever le petit doigt. Pourquoi ? Parce que ChatGPT le fait à leur place.

Alors faut-il vraiment valider un diplôme quand le cerveau derrière la copie est un algorithme ?

Une génération qui délègue la réflexion

Soyons clairs dès le début : oui, l’intelligence artificielle change la donne. Et oui, les élèves s’en servent. Pas tous, mais beaucoup.
Ce n’est plus une antisèche planquée dans la trousse. C’est un chatbot qui rédige mieux que certains adultes. Et ce n’est plus l’exception, c’est la norme.

La génération Z a grandi avec Internet, Google, TikTok et maintenant ChatGPT. Elle a appris à déléguer la réflexion. Et quand l’IA donne de meilleures copies que les élèves eux-mêmes, que reste-t-il de l’évaluation scolaire ?

Une épreuve de triche bien déguisée ?

En théorie, le bac mesure des acquis. En pratique, il mesure souvent la capacité à formuler un bon prompt.
Résultat : on note des textes lisses, cohérents, pertinents… mais pas forcément humains.

Alors, évaluons-nous encore l’élève ? Ou bien évaluons-nous son aptitude à utiliser une IA discrètement ?

C’est là que le bac 2025 (et ceux qui suivront) risque de perdre son sens. Parce que si 90 % du travail est généré par un outil, que reste-t-il du mérite individuel ?

L’illusion d’une génération brillante

On croit que ces jeunes sont brillants, mais c’est souvent une illusion. Certes, ils savent générer du texte, du code, de la réponse. Mais savent-ils comprendre ? Savent-ils réfléchir sans IA ?

Sans cadre, l’intelligence artificielle remplace l’effort. Et c’est dramatique. Car on forme ainsi une génération qui :

  • tape plus vite qu’elle ne pense,
  • code sans lire la documentation,
  • recopie sans comprendre le fond,
  • produit… mais n’analyse plus rien.

Et demain, sur le marché du travail, ce seront eux face à des IA encore plus performantes. Qui, cette fois, prendront vraiment leur place.

Faut-il retirer le bac à la génération Z ?

Non. Ce serait trop simpliste. Mais il faut avoir l’honnêteté de dire que ce diplôme est en train de se vider de son sens.
La génération Z bac IA, c’est une réalité. Et face à cette réalité, continuer comme avant serait irresponsable.

Il est temps de poser les bonnes questions :

  • Que vaut un diplôme généré par IA ?
  • Faut-il revoir les modalités d’évaluation ?
  • Est-on prêt à admettre que la triche numérique est aujourd’hui indétectable ?

Ce qu’il faut faire (et vite)

  • Former les enseignants à l’usage de l’IA pour mieux l’encadrer.
  • Adapter les examens : plus d’oraux, plus d’évaluations sur table, plus d’analyse personnelle.
  • Intégrer l’IA dans les programmes, pas pour la diaboliser, mais pour l’apprendre.
  • Valoriser la démarche intellectuelle, pas juste le résultat.

Parce que l’objectif n’est pas de faire peur. L’objectif, c’est de ne pas laisser une génération entière se faire avaler par une technologie qu’elle croit maîtriser… mais qui la contrôle déjà.


La génération Z bac IA, ce n’est pas un fantasme. C’est la nouvelle norme. Et si on continue de fermer les yeux, on ne formera plus des citoyens capables de penser, mais des utilisateurs dépendants de machines pour exister.

Internet n’est pas le problème. L’IA non plus.
Le vrai danger, c’est l’absence totale de cadre, de conscience, et de courage pour changer les règles du jeu.

Je suis développeur web de formation, avec un gros bagage en autodidacte, et un pied dans le monde de l’IT au sens large : web, DevOps, systèmes, automatisation... Je suis pas du genre à rester bloqué sur un seul outil ou langage : j’aime comprendre ce que j’utilise, aller au fond des choses et mettre les mains dans le cambouis quand il faut. J’écris comme je pense : sans détour, sans flamme, mais avec du vécu. Je parle d’éducation numérique, de dépendance à l’IA, de réflexes qui foutent en l’air notre capacité à réfléchir. Et je le fais pas pour buzzer, mais parce que je vois les dérives tous les jours, et que j’ai pas envie qu’on laisse ça passer comme si de rien n’était. Pas besoin d’être expert pour comprendre ce que je dis. Mais faut être prêt à entendre des choses qu’on n’a pas envie d’assumer.

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